Fondation Renault - Japon : 1er accord à Strasbourg 
Retranscription de © Dernières Nouvelles d'Alsace, Mercredi 11 Avril 2001. 


Renault vient de lancer une Fondation d'entreprise destinée à développer notamment des liens privilégiés avec des universités étrangères, en premier lieu le Japon. Les trois universités de Strasbourg sont concernées. 

La Fondation a pour objectif de diffuser et promouvoir la langue française et la culture européenne dans des pays où le groupe est implanté industriellement. Un premier accord a été conclu avec les trois universités de Strasbourg, les quatre universités de Bordeaux et huit universités japonaises (Hokkaido, Kyushu, Kyoto, Nagoya, Osaka, Tohoku, Tokyo et Institut technologique de Tokyo). La coordonnatrice de ce programme à Strasbourg est Danièle Alexandre, vice-présidente "Relations internationales" de l'Université Robert-Schuman. Une réception est d'ailleurs donnée ce soir à la faculté de droit en l'honneur de la première promotion d'étudiants japonais accueillis dans les trois universités strasbourgeoises. Les relations universitaires entre Strasbourg et le Japon sont très anciennes et se sont beaucoup développées ces dernières années. Et une Maison universitaire du Japon va ouvrir ses portes début mai à Strasbourg (lire les DNA du 14 mars). Renault souhaite, au travers de sa Fondation, contribuer à la formation des futurs managers des entreprises multiculturelles. Le but de l'alliance Renault - Nissan est de parvenir à la création d'un groupe binational franco-japonais, avec une stratégie commune de croissance rentable dans le respect mutuel des cultures d'entreprise et de l'identité nationale des deux groupes

Une immersion de six mois 
C'est dans ce cadre que la Fondation contribuera à la formation d'étudiants étrangers, diplômés de l'enseignement supérieur, appelés à exercer leur activité professionnelle dans des groupes multinationaux. Le cursus proposé permettra à des étudiants japonais d'appréhender les institutions, l'économie, l'organisation, les atouts et la culture de l'Europe. Ils recevront de la Fondation une bourse mensuelle durant les 15 à 17 mois du programme prévu. Dès ce mois d'avril, la première promotion, composée de 22 étudiants, débute son cursus en France par une immersion de six mois (enseignement de la langue française et cours sur les institutions de l'Union européenne, sensibilisation à la culture et à la civilisation françaises) complétée par un voyage culturel d'un mois à travers la France, l'Allemagne et l'Espagne afin de mieux percevoir les diversités européennes. A l'issue de cette période, ils effectueront une rentrée traditionnelle dans leur université d'accueil et intégreront, pour une année universitaire, la filière de leur spécialité. Au terme du programme, la Fondation leur proposera d'effectuer, s'ils le souhaitent, un stage chez Renault de un à trois mois pour leur permettre de se confronter aux réalités du monde du travail dans un groupe international. Ce premier accord sera suivi d'autres. L'ambition de la Fondation, qui dispose d'un budget de 15 millions d'euros sur cinq ans, est de compléter la formation d'une cinquantaine d'étudiants par an

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